Affaire dite Sale Pine

Publié le par Gwendoline

Alors voilà, il est parvenu à mes oreilles d'exilée, depuis quelques jours, qu'enfin 3 nanas d'EELV avaient levé la coupe feutrée de l'omerta sur les violences sexuelles dans le cadre de leurs activités politiques.

Oh, bah ça m'intéresse.

Je serais peut-être pas fichée sur mon île comme la limace à proximité de la butterhead si je n'y avais pas à voir.

En 2004, bêtement, je bossais pour nébuleuse de directions hiérachiques et transverses en guerre plus ou moins larvées au sein de l'ESSEC Management Executive Education - ah oui on se la pète une fois tous les dix ans.

J'ai un relationnel plutôt paisible, y compris avec une N+1 autoérotomane qui me hait et c'est bien réciproque; ainsi qu'avec l'ensemble de mes clients internes. En "scred", j'aide la plupart de mes clients à contrecarrer les prétentions nouvellement hiérarchiques de mon N+2.

--- encart, comment que ledit N+2 m'a fait signer le contrat de travail ---- Ouais Gwen, on voit que tu as une tendance académique, en plan de carrière ça te dirait d'être responsable de programme ?

Alors les bibis du MediaLab, ici on invente le {nouveau} devenir du collaboratif numérique, dans deux ans l'ESSEC n'est QUE notre client à 80% et on produit à 20% pour de petites structures de la France entiére, ça vous plaît ?

-- 1 an plus tard -- Ah oui mais non, On ferait mieux de noyauter la DSI en interne {bon c'est vrai que les barbons ils n'étaient pas au top}

- 1 an plus tard - Gwen, arrête de me chier dans les basques avec ton wifi pour tous, tu sais très bien que c'est toxique

{la Gwen n'en pense pas moins mais suppose bêtement que dans les locaux d'une Exec BS, c'est non seulement tolérable mais indispensable}

Gwen, non, on drive Mannheim par ton biais mais ta fiche de paye restera chez nous.

---- fin de l'encart JPC, que j'ai sauvé à peu près 20 fois d'une émeute de Xuereb, Tixier Thévenet, etc. ---

--- ah non c'est pas la fin: ---

2 ans après mon départ, il demande à mon ancienne stagiaire qui a repris le manteau de ma N+2, je cite, et c'est juste parce qu;en bonne historiographe terrain j'ai mes sources partout:

"elle va comment Gwendoline ?

- neutral tone

- ah oui, c'est dommage en effet. Je l'aime beaucoup mais ce ne sera plus jamais possible. Elle est trop _dangereuse_

MAIS Jean-Pierre as-tu seulement une grille de lecture sur l'évaluation de la "dangerosité" ?

Où serait-ce juste lié au fait que je sois une femme, et pas tout à fait du même genre que ta N-1 de naguère, mmm ?

--- bon assez sur Iznogoud, quoi, j'ai plus 8 ans ---

Ainsi, la kommandatur est au fond assez ravie de me voir entretenir d'aussi bonnes relations avec toutes les chaires et leur bébés. En plus pour racoler du partenariat niveau grandes entreprises ou administrations internationales, ça aide, semble-t-il.

Du coup me voilà seule à la tête du collaboratif numérique côté ISCAE (Institut supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprises au Maroc), j'ai une bonne tête de kabyle quand on fait abstraction de la bretonnitude, ça ne gâte rien.

Bon, c'est pas que je kiffe les démonstrations dynastiques alaouites de Driss Alaoui M'dhagri (poireauter 4 heures avant de commencer une réunion de TRAVAIL) mais pour patienter, on ne peut dire qu'une chose : la bouffe est spectaculaire, le cadre princessifique, et les gens charmants.

Dejà, an 2 ça se gâte, c'est limite si Sibieude et Vallerugo se font pas déporter par la police politique sous prétexte que j'ai, effectivement, une gueule du cru, et de moins de 21 ans peut-être - et pas eux. Or, sottement, nous avons mutualisé les frais de taxi.

Alors an 3. Thierry & Franck disent que la petite va s'en sortir toute seule comme une grande, Casa n'étant pas Marrakech, n'est-ce pas. Bon, première épine pour la première fois on m' "oublie" à l'aéroport seule et sans GSM, ça pique, mais je ne pends pas tout de suite ce sirupeux directeur des études à mon croc de boucher : j'ai une install de malade à vérifier et un cours à faire.

Je passe sur comment je me suis sortie de ce néant plus ou moins servile, cela n'aurait d'intérêt que si je prétendais à concurrencer L'Enéïde. En bref, mission accomplie à l'insu du plein gré de tout un chacun et au plus grand plaisir des inscrits. Hôtel, dodo.

Mais non.

Rachid Drassa, le nouveau directeur (pardonnez l'orthographe, j'ai un certaine tendance aux "mind slips" protecteur de mes propres agresseurs, car ils ne savent pas de quel putain de bois je me chauffe, RD, donc: toque.

La gamine est pas complètement débile, fait virevolter toute la direction de l'hôtel autour de son petit doigt pour garder son numéro de chambre secret, et {crétine de loyaliste ultime} se dit, bon, pour le partenariat, soit, allons socialiser.

Taille donc la route en direction du bar indiqué et fait genre que tout va bien et qu'on peut développer de nouveaux programmes en faisant un poil bosser plus Thierry et Franck - les connaissant ça ne les engage en rien, ils ont de très bons filtres de bande passante.

Commence à s'énerver vigoureusement de la paluche très en haut de sa cuisse. Claque sa gueule au mec y compris avec 4 phrases de sabir en arabe égyptien.

Réalise que ledit 'keum' est venu avec 2 gardes du corps et un chauffeur.

Prétexte un conciliant passage de 'meuf' soucieuse de son image aux toilettes.

Fonce via la cuisine, sort par derrière, se carapate dans sa chambre d'hôtel.

Tente désespérement d'alerter Franck, Thierry et JP. Sans succès et pas imputable, ces hommes-là ont leur propre vie surtout le week end.

Finit à la sécu informatique pour savoir comment se rapatrier sans se faire enlever. Prend l'avion sereine comme un co-pilote.

Deboule au taf en voulant ouvrir juste un tout petit plus sa gueule.

Vous en avez entendu parler ?

Je suis partie, entretemps.

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